Aria Persei

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Le système lymphatique, ce système de drainage oublié qui dirige nos vies en souterrain, assure l’élimination de déchets métaboliques acides et est à la base de nombre d’affaiblissements de l’organisme humain

Le système lymphatique est un système de drainage qui joue un rôle de tout premier plan dans l’élimination des déchets métaboliques. Le drainage lymphatique stimule la circulation lymphatico-veineuse et facilite l’oxygénation des cellules. La lymphologie est une spécialité dont on entend trop peu parler. L’industrie pharmaceutique ne s’y intéresse guère et il en est à peine fait mention lors des études médicales et paramédicales. Pourtant, une meilleure connaissance de ce système est cruciale pour notre santé. Les malades sont les premiers à pâtir de l’ignorance autour de ce sujet: absence de prévention, diagnostics trop tardifs, traitements peu, pas ou mal appliqués, sentiment d’abandon.

Toutes les cellules de notre corps baignent dans du liquide intercellulaire ou interstitiel : elles y prennent ce dont elles ont besoin pour assurer leur métabolisme (vivre) et elles y rejettent leurs déchets métaboliques. Ce liquide, pour rester sain, doit être continuellement renouvelé.

Une plongée au coeur du système lymphatique

Il se compose de ganglions et de vaisseaux lymphatiques. Ces derniers sont munis de valvules animées de mouvements péristaltiques qui rendent la circulation unidirectionnelle et collectent du liquide interstitiel chargé en déchets métaboliques. Ils sont animés de contractions autonomes. La circulation lymphatique se fait de portion en portion ; la lymphe traverse les chaînes ganglionnaires qui filtrent et régularisent le débit lymphatique. La portion entre 2 valvules est un lymphangion, unité fonctionnelle du lymphatique. Sa fonction est de mener les déchets métaboliques des cellules vers la sortie. Si ce système est fluide et ne stagne pas, les œdèmes se résorberont de manière naturelle. Les déchets sont éliminés par différentes voies: urine, expiration, filtration rénale, peau et trajet intestinal. Chaque fois que le diaphragme monte et descend, créant une sorte de massage via la respiration, la lymphe s’en trouve propulsée.

Une histoire de pression et de direction

Comment reconnaître un drainage lymphatique de qualité ? Il commence au niveau des creux rétro-claviculaires. On travaille d’abord au niveau du thorax. Il est primordial de libérer les adhérences cicatricielles (les lésions formées après l’intervention chirurgicale) avant de traiter l’œdème. Tant que ça colle, le trajet reste interrompu. Ensuite, on draine le dos, l’épaule et le creux axillaire (aisselle). Puis on draine à partir du haut du bras vers la main en dirigeant la pression vers le creux axillaire. Ensuite on remonte depuis la main vers le creux axillaire, l’épaule, le dos, le thorax et les creux rétro-claviculaires en dirigeant la pression vers la racine du membre (aisselle). Il est primordial de savoir dans quelle direction drainer : en effet, ce qui compte dans un drainage, c’est l’intensité de la pression et la direction, vers l’intérieur et vers le haut. Une technique de massage pneumatique à l’aide d’une botte ou d’un manchon divisé en plusieurs parties existe: la pressothérapie séquentielle. Cette dernière facilite le drainage manuel. D’autres aides sont les bandages compressifs multicouches ou le port de vêtements de compression.

Qui dit œdème dit nécessité de drainer

Très souvent, une mauvaise compréhension de ce système voit le corps médical démuni : la principale manifestation d’une pathologie du système lymphatique est l’œdème, c’est-à-dire une quantité anormale de liquide dans les tissus. Ces œdèmes peuvent avoir de multiples origines: congénitales, parasitaires, infectieuses, associées à une insuffisance veineuse (jambes lourdes, cellulite, varices), post-traumatiques (entorse), post-opératoires (ablation de ganglions lymphatiques), secondaires à une radiothérapie anti-cancer, etc. Le traitement de l’œdème doit être mis en route le plus précocement possible, faute de quoi cet œdème risque de s’organiser et de se fibroser (durcir) : il devient alors de plus en plus difficile à traiter. Après toute opération, des exercices de fascia à domicile ou du yoga doux peuvent aider pour éviter la fibrose des tissus, l’apparition d’un œdème et aider à une récupération fonctionnelle parfaite. Le système médical a tendance à penser que le trajet lymphatique se déverse dans le sang au niveau des clavicules. Cependant, il s’agit là d’une déviation inversée de la réalité. Les deux systèmes, le sang et la lymphe, sont des systèmes séparés. La lymphe est dirigée vers les reins qui sont censés filtrer mais qui souvent ont perdu leur capacité à le faire dû à l’encrassement du filtre lui-même.

Interruption du trajet lymphatique

Quand l’intégrité du circuit lymphatique n’a pas été interrompue, que le trajet est toujours bel et bien fonctionnel, un traitement par drainage peut donner des résultats très rapides. Quand il n’y a plus de voies de passage et qu’un trop grand nombre de ganglions ont été enlevés, le traitement s’avère beaucoup plus difficile. Conserver le maximum de ganglions en cas d’opérations chirurgicales est de prime importance. Au fil du temps, le milieu médical a pris conscience de l’ampleur du problème et les chirurgies sont de plus en plus conservatrices par rapport à ce qui se faisait en 1950. Aujourd’hui, les œdèmes post-opératoires sont moins nombreux et moins volumineux.

Images à l’appui

Dans certains cas, une lymphoscintigraphie servira à faire le point en images en permettant de visualiser les voies lymphatiques et de déceler un obstacle, voire une fuite, en étudiant le flux au niveau des membres inférieurs et supérieurs. Un produit spécifique (des nano-colloïdes) est injecté en intradermique au niveau du pied ou de la main. On peut alors suivre sa migration dans les vaisseaux lymphatiques et son temps de transit entre le point d’injection et le premier relais ganglionnaire. Sa concentration dans les relais ganglionnaires est également mesurée. L’examen est complété par des images réalisées 30 minutes et 5 heures après l’injection et permet ainsi de déterminer avec précision l’importance de la pathologie lymphatique. Il semble cependant judicieux de s’interroger et se renseigner sur ce qui est injecté à l’intérieur du corps lors d’une telle opération. On peut observer la santé de son système lymphatique en observant toute tendance au gonflement et impression bouffie du visage ou au niveau des jambes. La solution est toujours la même, détoxifier couche après couche les acides accumulés au cours de décénnies (voir la section santé et régénération pour une approche alimentaire respectant la physiologie de l’espèce humaine).

Remettre la lymphe en mouvement, au quotidien
  • une alimentation riche en fruits et légumes crus (voir le régime sans mucus riche en fruits et l’alimentation dite de transition ainsi que les pratiques de jeûne aux jus de fruits et jeûne sec);
  • travailler avec des teintures de plantes qui aident le système lymphatique à faire son travail de drainage; soutenir les reins;
  • le drainage lymphatique auprès d’une personne compétente qui possède une connaissance approfondie du trajet et du fonctionnement lymphatique ;
  • la pressothérapie séquentielle ;
  • le port de bas de contension lors des vols en avion;
  • le dry brushing: à l’aide d’une brosse sèche, brosser le corps en suivant le trajet lymphatique;
  • investir dans un trampoline,
  • la chi-machine qui remue les jambes et fait circuler la lymphe (prix commençant à partir d’une centaine d’euros);
  • les bains de pieds à ions négatifs,
  • l’appareil type « fusil » pour cibler les tensions musculaires.