Aria Persei

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Quelle nourriture pour nos animaux domestiques? Alimentation appropriée carnivore pour chats et omnivore pour nos chiens de compagnie

Alors que le contrôle mental pousse dans cette réalité à oublier les lois naturelles de cette réalité, beaucoup est fait aussi pour créer la confusion quant à l’alimentation naturelle des animaux. Aujourd’hui, de nombreuses marques de croquettes ne respectent pas les besoins nutritifs réels de nos chiens et chats domestiques. La durée de vie de nos compagnons à quatre pattes, qui est plus longue qu’on ne le pense, est raccourcie, notamment avec les maladies rénales chez les chats de compagnie. La logique et la pensée critique appliquées dans cet article peuvent être étendues à l’élevage agricole, aux fermes et centres équestres. Cet article est directement inspiré du travail de Nora Lenz avec le modèle rotatif mono aliment créé par ses soins pour les chiens ainsi que le modèle de viande crue pour chats.

Le chat carnivore

Il arrive bien souvent que les croquettes et boîtes qui sont destinées aux chats contiennent des éléments qu’ils ne consommeraient pas s’il vivait à l’état sauvage: féculent, riz, il arrive même que l’on retrouve du tempeh, de l’huile de coco ou des pâtes complètes dans des formules « végétaliennes » pour chats. Or, aucun animal ne consomme d’huile végétale dans la nature ou de nourriture cuite. Rappelons que la morphologie du chat est celle d’un carnivore (avec de grands reins pour gérer les acides produits par la viande). Son intestin est plutôt court: il mange fréquemment en petite quantité. A l’état sauvage, les chats mangent de la viande crue et certains organes (sauf la tête, les pattes et la vésicule biliaire) de petites proies (souris, musaraignes, oiseaux, lézards), ainsi que quelques herbes. Cela leur fournit une alimentation riche en protéines et en eau avec un taux de graisse modéré et très peu de glucides. Le chat mastique peu et le processus de digestion commence dans l’estomac qui est de petite taille et qui possède un pH très acide.

Qui plus est, les croquettes destinées à nos animaux de compagnie sont généralement composées de céréales déclassées et d’autres déchets végétaux de piètre qualité et d’une faible portion de farine de viande de provenance et composition inconnues, le tout dénaturé par une cuisson à températures élevées. On retrouve un grand taux de glucides dans la plupart des croquettes de grande surface, dans les magasins spécialisés vétérinaires et dans les magasins bio. Cela peut sévèrement avoir une influence sur le taux de sucre dans l’organisme du chat. Rappelons-nous que les céréales sont des matériaux très peu chers et que les marques gagnent en rendement à en augmenter la proportion. Nos animaux survivent à ces conditions de vie qui sont loin d’être idéales mais leur épanouissement réel reste bien éloigné. Et même lorsqu’elles correspondent aux besoins de nos animaux domestiques, l’inconvénient des croquettes est qu’elles sont très sèches et demandent aux animaux de boire beaucoup plus. En effet, dans la nature, une proie est composée d’environ 70% d’eau alors que les croquettes n’atteignent même pas les 10%.

Par où commencer la transition?

Lorsque l’on change l’alimentation de nos chats (qui sont les moins conciliants quand on touche à leurs gamelles), il sera préférable d’opérer une transition douce et progressive qui peut s’étendre sur plusieurs semaines, voire mois. Au plus le chat est âgé et encroûté dans ses habitudes, au plus il faudra s’armer de patience et de créativité.

  • La première étape est d’opter pour des croquettes déshydratées de viande et poisson frais sans céréales et avec une faible ration de légumes mélangés, d’herbes et d’additifs de synthèse (plus difficilement assimilés).
  • En même temps, on remplace les conserves ou la nourriture humide par une marque qui respecte les besoins des chats. En badigeonnant le bout du nez des chats avec les nouveaux aliments, cela poussera nos chats à se lécher le nez ce qui pourrait bien les mettre en route. On peut servir un peu de croquettes pour qu’ils commencent à manger leur nourriture fraîche, et si nécessaire (durant la période de transition), mélanger la viande fraîche avec le contenu d’une conserve.
  • Enfin, une portion de viande crue (ou décongelée) leur est servie 2 à 3 fois par jour. On habitue également les chats à ne pas disposer d’une gamelle accessible en tout temps car les produits crus ont tendance à perdre de leur fraîcheur s’ils ne sont pas consommés directement. Il faudra procéder par essais et erreurs pour voir quel type de viande est leur préférée. Il sera parfois nécessaire au début de mélanger avec une boîte, bien que les temps de digestion varient ou d’à peine réchauffer la portion de viande crue ou de la cuire très faiblement.

Autres points à relever
  • A l’état naturel, le chat n’est pas supposé manger du cochon ou de la vache ; on pourra donc opter pour des œufs de caille ou des pigeons, poissons ou lapins congelés.
  • Les chats sont généralement bons pour réguler leur apport en nourriture ; on conseille en général de 30 à 50 grammes par kilo du poids total du chat par jour.

Les producteurs commerciaux achètent les morceaux de viande les moins chers et n’en retirent pas la graisse. Tout est jeté dans le broyeur. Ils ne tiennent pas compte du fait que la digestion de la graisse demande beaucoup d’énergie aux chats. Les symptômes tels que l’écoulement des yeux, la perte de poils, les poils emmêlés, les boules de poils peuvent être résolus en réduisant la quantité de nourriture donnée à un chat.

Qu’en est-il du choix des viandes ?

Nourrir nos animaux avec la viande d’autres animaux peut constituer un dilemme moral. La source du problème vient du fait que les humains ont domestiqué des espèces carnivores. La plupart des produits que l’on retrouve dans l’alimentation pour chats et chiens domestiques vient souvent des parties qui ne sont pas destinées à la consommation humaine. On peut demander aux fermes locales si elles ont des restes impropres à la consommation humaine. Bien souvent cependant ces restes sont utilisés pour nourrir les animaux de la ferme. C’est un choix de conscience de chaque jour pour limiter notre participation à des systèmes qui perpétuent un traitement cruel des animaux.

Et pour les puces ?

Quitte à ne pas empoisonner nos animaux de compagnie (c’est un piège de consentement pour que les gardiens soient ceux qui achètent des produits nocifs et qui les donnent à manger à leurs animaux de compagnie qu’ils aiment tant), tâchons de substituer les anti-puces chimiques à des antiparasitaires naturels, à base d’agents actifs naturels et d’huile de Margosa, à appliquer derrière la nuque.

En route vers une alimentation idéale pour nos chiens de compagnie

Souvent, nous n’avons pas conscience que nos animaux de compagnie peu à peu sont empoisonnés par l’alimentation industrielle. Les chiens et les humains ont des besoins alimentaires beaucoup plus faibles que ce que l’on pense généralement. La faim ressemble plus à un doux rappel d’une légère soif. Les déchets métaboliques accumulés dans l’organisme de nos animaux de compagnie proviennent de substances indigestes inappropriées, de vaccins, de médicaments, de suppléments ou d’huiles. Il est courant d’observer des changements de comportement positifs lorsqu’on opère une transition alimentaire plus en accord avec les besoins de base réels de nos animaux de compagnie.

Il était une fois, la vie à l’état sauvage

Au contraire des chats qui n’ont pratiquement pas besoin d’aliments végétaux, les chiens sont des carnivores facultatifs, ce qui les rapproche de la catégorie des omnivores. Ils sont capables de survivre sans proie fraîche pendant de longues périodes. Les modèles sauvages nous montrent qu’une fois sevrés, les chiots passent souvent de longues périodes sans nourriture pendant que leur mère part à la chasse. Ils peuvent subsister principalement grâce à la nourriture pré-digérée et régurgitée de la mère. Un loup solitaire peut avoir du mal à se procurer de la viande fraîche pendant l’hiver et vivra des carcasses sur lesquelles il pourra grignoter. Les chiens sauvages sont des prédateurs mais ils sont aussi des charognards opportunistes. Contrairement aux chats, qui préfèrent leur nourriture fraîchement tuée, les chiens sont physiologiquement équipés pour manger et digérer facilement les charognes en décomposition. L’acide de l’estomac d’un chien est dix fois plus fort que celui de l’estomac d’un humain. Leur métabolisme se débarrasse rapidement de la viande, avant que la putréfaction ne se produise. Les loups consomment moins de proies pendant les mois d’été, lorsque d’autres aliments (principalement des fruits) sont disponibles. Ils ont tendance à manger des proies fraîches tous les 2 ou 3 jours en moyenne. La déduction peut nous amener à interpréter que le fait de donner de la viande fraîche deux fois par semaine à quelques fois par mois est assez proche de ce que la nature nous dit sur ces espèces.

Quels choix alimentaires pour le chien ?

Les chiens ont des facultés innées pour déchirer, mâcher et écraser afin de faire passer la nourriture à travers leur petite gorge. Il est préférable d’éviter de mélanger les protéines et les glucides; les chiens n’étant pas censés les transformer en même temps. La digestion est compromise lorsque les aliments sont combinés, car la nature acide des substances chimiques digestives nécessaires à la dégradation des protéines neutralise en fait celles qui sont nécessaires à la dégradation des glucides. Ils digèrent à des vitesses différentes et cela peut causer des problèmes si les matières se rencontrent dans le tube digestif. Les légumes crus ne conviennent pas vraiment aux chiens, même lorsqu’ils sont réduits en purée en petites quantités (épinards et laitue par exemple). La cuisson des légumes peut les rendre plus digestes pour eux. Les chiens manquent d’amylase en quantité suffisante pour décomposer l’amidon et la cellulose et n’ont pas de molaires de broyage pour la mastication. Lorsqu’ils sont cuits, les légumes riches en amidon, comme la purée de pois verts ou les carottes, deviennent plus biodisponibles. La cuisson décompose les sucres à longue chaîne de ces légumes amylacés en sucres simples, de sorte qu’ils deviennent assez digestes. Les patates douces, par exemple, sont si riches en sucres qu’une fois cuites, elles commencent à ressembler à des fruits trop mûrs dans leur composition. Et encore, les fruits sont bien meilleurs pour les chiens que les légumes. Le fait de donner du raisin aux chiens est un sujet controversé et les gardiens de chiens ont peur si leur chien mange du raisin. Je n’ai pas remarqué d’effets secondaires négatifs en donnant du raisin à mes chiens. Je m’efforce de donner à mes chiennes un repas hydratant par jour avec leurs fruits du matin, car je les vois rarement boire.

Environ 3 % du poids du chien est le poids que l’on recommande de lui donner en guise d’alimentation dite d’entretien, un peu plus lorsqu’il s’agit de chiots car ils reçoivent de la nourriture 2 ou 3 fois par jour. Ce pourcentage peut être plus élevé les jours où leur alimentation est à base de fruits et légumes (jusqu’à 5 % du poids). Ces journées à base de fruits et légumes peuvent être augmentés progressivement jusqu’à 4 à 5 jours par semaine pour être ensuite alternés avec un jour de viande. Les modèles proposés pourraient ressembler soit à 2 jours de fruits/légumes pour 1 jour de viande ; ou bien 3 jours de légumes avec 2 jours de mono-fruits puis 2 jours de viande. Il est à noter que la plupart des chiens domestiques ne semblent pas être en mesure de réguler leur consommation alimentaire. Les animaux domestiques préféreront leur nourriture à température ambiante. Si l’on a tendance à nourrir ses animaux de manière aléatoire et non fixe, il sera plus facile de les faire jeûner. Cela permet également de réduire les demandes parfois pressantes autour du bol alimentaire. En cas de problèmes de santé, les chiens peuvent bénéficier d’un jeûne à l’eau.

Les aliments parfaitement sains et digestes à l’état cru peuvent devenir toxiques ou nocifs lorsqu’ils sont cuits, notamment les os. La viande et les os ne sont pas rendus meilleurs par la cuisson. Les os de cou de bœuf peuvent être une forme d’os de loisirs destinés au nettoyage des dents. Les friandises récréatives peuvent se présenter sous la forme de foie de bœuf ou de poulet déshydraté. Les noix ne doivent pas être données entières car les chiens ne peuvent pas les mastiquer suffisamment pour permettre à leur corps d’en utiliser les nutriments. Le lait de chèvre contient généralement 50 % de matières grasses. Comme certaines protéines contenues dans les œufs interfèrent avec l’absorption de certains nutriments, il est déconseillé de nourrir les œufs plus d’une ou deux fois par semaine. Le jaune d’œuf est également très gras. Lorsque l’on nourrit des tripes et boyaux provenant d’animaux nourris aux grains, il faut être conscient qu’on les nourrit de grains partiellement digérés. La plupart du temps, les chiens ne mangeront pas de légumes crucifères comme le brocoli, le chou-fleur et les légumes verts, même lorsqu’ils sont cuits. Les chiens passent généralement leur tour devant des pamplemousses, des oranges, des framboises, des fraises ou des tomates. Ils aiment généralement les pommes, les bananes, les myrtilles, les figues, les mangues, les melons, les papayes, les poires et les kakis. Un chien vraiment affamé ne laissera pas passer des aliments secondaires appropriés comme les fruits. Certains chiens acceptent les baies de fruits comme une friandise. L’avoine, le riz et le blé ne doivent pas être donnés car ils sont trop riches en amidon et ont une forte teneur en cellulose. L’amarante, le quinoa et le millet ne sont pas de vraies céréales, ce sont plutôt des graines comestibles. Le quinoa est probablement le meilleur car il est plus riche en protéines et moins riche en glucides. Les vomissements et la diarrhée sont des signes que le chien a du mal à digérer ce qu’il reçoit actuellement. Une enzyme digestive peut être ajoutée (elle aidera l’organisme à se décomposer jusqu’à ce que le chien soit suffisamment guéri pour pouvoir produire suffisamment d’acide pour digérer la viande).

L’industrie alimentaire des animaux de compagnie et la socialisation

Dans l’industrie des aliments pour animaux de compagnie, nous trouvons des sous-produits qui ne sont pas consommés par les humains. Ils ont trouvé un moyen pour les gardiens d’animaux de payer non seulement la graisse et les déchets qui sont injectés dans des produits bon marché et jugés impropres à la consommation humaine, mais aussi sous la forme de factures de vétérinaire qui arrivent plus tard dans l’équation. L’introduction de céréales dans l’alimentation des animaux domestiques a été motivée par des raisons économiques, et non par des besoins nutritionnels. Les industries sont des entités non humaines qui visent généralement à réduire le coût de leurs productions. L’industrie alimentaire pour animaux de compagnie utilise des déchets provenant de différentes industries (riz de brasserie), des produits inflammatoires (huile de soja) et des ingrédients de pacotille transformés que les organismes naturels ont du mal à reconnaître et à digérer. Les besoins alimentaires des chiens ne changent pas au cours de leur vie. Il existe cependant des stratégies marketing de l’industrie des aliments pour nous faire croire le contraire. Tout cela pour attaquer la santé des animaux qui sont connectés à la source. Les fabricants ont tendance à mettre dans leurs produits des ingrédients indigestes (huiles et trop de graisses, certains légumes, suppléments, ail). Les menus BARF sont souvent complétés par des fragments nutritionnels inutiles et peuvent être trop riches en graisses. Dans la viande hachée, la graisse n’a pu être enlevée.