Nous vivons dans une réalité où il n’est pas aisé de consolider des alliances et de cocréer à partir d’un lieu de stabilité mentale et émotionnelle. Où concentrer notre attention et quelle est la direction dans laquelle la diriger? Comment appréhender ces processus qui dépassent nos histoires individuelles: travailler à notre autonomisation, apprendre à s’auto-valider et nous réapproprier nos dons intuitifs? Il n’y a pas de pilule miracle: malgré un travail intensif sur les schémas codépendants et la fermeture de nombreuses portes, on peut constater que les pièges trouvent sans cesse de nouvelles manières de se déguiser, pliant l’alignement de l’énergie pour la polariser, appuyant sur la programmation de la culpabilité et de la honte; s’assurant de garder l’individu petit et comprimé. Les relations sont utilisées pour diriger la façon dont notre énergie, notre attention et notre temps sont gérés.
L’importance de s’auto-valider
L’emmêlement d’énergie bouleverse beaucoup de structures psychologiques, émotionnelles, physiques et spirituelles intérieures et il est nécessaire de travailler à remettre les choses dans leur ordre organique et aligné : l’auto-validation est extrêmement puissante pour fortifier les piliers en nous. Être dans l’attente d’une sorte d’approbation est l’une des racines de la codépendance. Des schémas peuvent se répéter dans nos vies comme la validation avec compassion de ce que les autres vivent mais où un certain niveau de responsabilité et de réciprocité font défaut. La conscience et la vérité sont deux valeurs essentielles. Tout ce que nous devons fortifier, toute action à entreprendre, nous pouvons le faire avec grâce, intégrité et dignité.
Le bypass spirituel
Mettre en scène ce qui gêne peut être une manière de ne pas ressentir et de se dissocier, élaborer et articuler avec de la poésie, des sons et des lumières d’une manière esthétique. La douleur intérieure est un matériel juteux à mettre en scène, une manière d’éviter de s’asseoir et de ressentir la douleur. Tôt ou tard, il devient nécessaire de s’arrêter pour intégrer. Le mécanisme de dissociation permet de nous déconnecter, c’est une technique de survie et un moyen de contourner notre propre souffrance. D’autre part, l’expression créative peut venir d’un lieu d’indignation vertueuse qui permet enfin de laisser sortir les émotions. L’expression en soi peut être libératrice, après nous être censurés pendant si longtemps. La danse par exemple est un moyen de libérer les émotions retenues trop longtemps dans la répression, ne plus la censurer peut être extrêmement libérateur. Dans un deuxième temps, beaucoup de honte peut remonter à la surface à propos de ce qui s’est passé et de ce qui a été exprimé. Après une expression primaire vient le sens de la responsabilité de partager à partir d’un lieu intégré après avoir pris le temps d’alchimiser intérieurement.
La pose de limites
Il est crucial de développer des limites fermes, féroces et tenaces, non seulement pour soi-même mais aussi pour les autres membres de nos communautés, en gardant l’espace libéré de pulsions égoïstes et de tendances à générer plus de tensions que nécessaire. Certains ne montrent pas beaucoup d’évolution au fil du temps, quelque chose semble bloquer pour qu’ils puissent voir à travers les couches de mensonges et la tromperie. Des mesures doivent être prises pour éviter que l’espace, l’énergie, le temps et l’attention ne soient épuisés, en particulier quand la capacité à se remettre en question fait défaut. L’expérience de la réalité dans laquelle nous sommes a plus avoir avec une question de qualité plutôt que de quantité. Qui va vraiment bénéficier, voir, intégrer, passer du temps avec le contenu partagé ou la pratique ? Qui est vraiment prêt ? Qui est vraiment disposé à prendre ses responsabilités lorsqu’il est confronté aux schémas inconscients auxquels il joue?
L’importance de l’alignement entre le discours et le comportement
Il ne s’agit pas de prétendre que l’on comprend des principes intellectuels, mais de les incarner dans la matière et de joindre le geste à la parole par souci d’intégrité. Beaucoup de personnes considérées comme des mentors ou des chefs spirituels vivent une vie basée sur le mensonge et ne joignent pas le geste et l’action à la parole. De nombreux récits sont construits et conçus pour captiver l’attention et la conscience et se nourrir de la fascination. La plupart de ces récits sont pourtant des impasses. Lorsque des communautés se forment en ligne, on ne dispose pas des informations de l’intelligence corporelle et de la connaissance intuitive de ce que l’on ressent en directe proximité de ces personnes, le corps n’est pas capable de partager les signaux d’alarme qui crieraient sans doute de prendre la fuite. Le déguisement changera d’un endroit à un autre; il y a tant d’angles différents du kaléidoscope (programmation envers un sauveur éventuel dans la scène ufologique ou en matière politique, gourous autoproclamés, autorité extérieure, contrôle des énergies surtout à partir d’un intellectualisme écrasant). Tout cela consiste à croire au pouvoir extérieur et à attendre que quelque chose se passe en dehors du centre de nous-mêmes. Le véritable travail consiste à retrouver de la confiance en nos propres boussoles internes et à être le témoin de la façon dont elles sont finement accordées.
L’importance de la protection psychique
Cela peut être un acte de grand amour de tourner le dos à certains malgré le fait qu’il y ait de l’amour pour eux. La raison en est que quelque chose de plus grand nous attend et nous le savons. Cela nous appelle si profondément que cela ne peut être ignoré. C’est complexe et ce n’est pas une position bien comprise parce que d’autres ont tendance à faire beaucoup d’interprétations sur les vraies raisons qui se cachent derrière un tel positionnement. Et cela a beaucoup à voir avec leurs propres blessures ou leur refus de faire le travail nécessaire, le choix de rester dans la jalousie. Il s’agit notamment de laisser derrière les gens (généralement le produit de l’hologramme) qui sont psychiquement hostiles, ceux qui veulent débattre de manière malsaine ou ceux qui veulent avoir un pouvoir sur nous avec un intellectualisme écrasant et bien d’autres déguisements encore. Ces éléments sont caractéristiques du fonctionnement de la conscience parasitique et représentent la façon dont l’inconscient des gens est utilisé pour drainer le temps et l’énergie afin de ralentir l’évolution spirituelle et l’émergence de la créativité organique dans nos vies. Alors que nous sommes manipulés dans des espaces contrôlants et autoritaires, nous nous censurons nous-mêmes et nous censurons de nombreuses facettes de la vérité qui vit en nous.
Être connecté à ce qui vit à l’intérieur de nous et être connecté à notre paix est important et a un impact. Ensuite, cet impact se répand et se répercute en ricochet, apportant un véritable changement tout autour. Chaque consentement que nous donnons est profondément important. Dès que nous le retirons, il s’accompagne d’une réaction du système. Cela montre à quel point il compte, il a une importance infinie, il fait toute la différence. Les données du jeu s’en trouve changé. Nous devons avoir confiance en notre propre pouvoir et ne plus l’utiliser pour des programmes qui ne sont pas dans notre plus grand intérêt. Même une chose aussi simple que la préparation d’un baume ou d’une crème naturelle maison est si belle et si multidimensionnelle : elle comporte tellement de niveaux et sa beauté se reflète dans le domaine de la reconquête de la santé humaine.
Se tenir à l’écart des mensonges
Cela devient rapidement un problème éthique de rester en contact avec une personne choisissant de vivre dans le mensonge alors qu’elle ne veut pas le reconnaître ou en assumer la responsabilité. Un conflit interne est ressenti et le besoin de placer une limite ferme, de se protéger psychologiquement face à cette fracture chez l’autre qui tente de nous influencer, de s’imbriquer en nous. Cela fait une différence, d’être connecté à une fréquence de vérité ou bien à une fréquence de mensonge, une fréquence qui imite le vrai mais n’en sera jamais qu’une pâle copie. Le mensonge nous éloigne de certaines parties de notre vérité, il nous fait tourner en rond et nous empêche d’atteindre notre plénitude. Les fausses lignes narratives qui émanent d’un lieu tordu nous affectent inconsciemment car elles nous empêchent d’atteindre notre pleine autonomie. Bien que les récits comportant des discours contrôlés puissent nous permettre certaines réalisations intellectuelles, je ne pense pas que nous en ayons besoin pour évoluer spirituellement et qu’il soit bon pour nous d’être en contact avec ce genre de matériel inversé. La vie est assombrie lorsque nous sommes associés à de telles énergies de contrôle.
La nécessité de passer par l’expérience
Il n’y a pas de raccourci pour apprendre tout le spectre du discernement et devenir un maître dans la reconnaissance de la signature énergétique. Une partie passe par en faire l’expérience, l’autre par l’observation et se faire confiance. Nous ne pouvons pas nous épargner le temps et l’énergie consacrés à naviguer dans les pièges le long du chemin. Mais nous pouvons nous assurer d’en apprendre le plus possible au fur et à mesure : le dénominateur commun des histoires d’abus, ce sont des points d’accès en nous-mêmes. Il est nécessaire d’apprendre et de ressentir dans le corps ce qu’est une relation saine, de prendre le temps d’apprendre ce qu’est un attachement émotionnel de confiance, à quoi ressemble le fait de prendre mieux soin de nous-mêmes, d’intégrer les différentes personnalités vivant en nous, d’apprendre à mieux communiquer à l’intérieur de nous-mêmes. La conscience relationnelle commence à l’intérieur de nous-mêmes et est essentielle à la transformation de l’expérience humaine. Quand on ne connaît pas la différence entre l’expérience de quelque chose de sain et quelque chose de non sain, il est facile de se faire aspirer à nouveau dans une dynamique malsaine. Cela peut être incroyablement déroutant et débilitant. Il faut du temps pour identifier ces paramètres, de la pratique pour développer de solides compétences en la matière et du temps pour faire confiance à ses propres perceptions.
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