Nos pieds sont des chefs d’oeuvre d’ingéniosité incroyables, en interconnexion étroite avec tous les systèmes du corps. Le mouvement minimaliste ou « barefoot » a gagné du terrain au cours des dernières années et séduit de nombreux adeptes. Plus qu’un effet de mode, la transition à la chaussure minimaliste s’apparente à une rééducation globale et graduelle de la posture du corps.
Une transition graduelle
Que ce soit pour les activités de la vie de tous les jours, pour la randonnée ou pour la course à pied, la transition vers le minimalisme ne se fait pas du jour au lendemain. Elle est moins anodine qu’on le pense et il est important de ne pas brûler les étapes. Temps et patience sont deux ingrédients maîtres. Ce n’est qu’après avoir porté pendant 3 mois mes modèles dans les activités courantes que je me suis aventurée à chausser mes modèles minimalistes pour la course à pied et là encore graduellement (un demi parcours couru, l’autre marché) car la tension au niveau du tendon d’Achille peut être forte. Notre corps a besoin de temps pour se réhabituer à faire son travail d’amorti.
L’avantage du zéro drop
Ma transition a commencé en 2013 lorsque j’achetai ma première paire de Vibram juste avant de partir en voyage. Contrairement à la croyance bien ancrée, le talon est une zone très fragile qui n’est pas naturellement conçue pour amortir les chocs, rôle rempli par l’avant du pied. Avec des chaussures amorties à talon d’environ 14-24 mm, on attaque le sol avec le talon: une partie de l’impact est absorbé par la semelle mais l’onde de choc se propage dans le reste du corps. S’en suit un déplacement de la chaîne locomotrice, un désalignement de la colonne, entrainant maux de dos, de hanches et de genoux.
Les bénéfices du barefoot
Les chaussures type barefoot favorisent le contact avec l’environnement, sollicitent les points réflexes du pied (et les quelques 7200 terminaisons nerveuses de nos pieds), refont de la place aux orteils écrasés et permettent de retrouver une posture équilibrée. Les orteils retrouvent leur mobilité, les muscles du pied se désatrophient, le poids du corps est réparti naturellement. Dans le sac de voyage, ces chaussures, repliables sur elles-mêmes, prennent très peu de place. Une fois la conversion faite et la liberté retrouvée, il devient impossible de revenir à des modèles rigides et contraignants.
5 chaussures que j’aime
- Les sneakers unisexes de Leguano: le développement des Leguano (en référence à l’iguane et l’incroyable adhésion assurée par les poils microscopiques sous ses pieds) a été lancé par Helmuth Ohlhoff, un ultra-marathonien dans un petit village d’Allemagne, Sankt Augustin. La fabrication est locale et « made in Germany » répondant à la stricte chartre des directives environnementales allemandes. Aujourd’hui, la société compte plus de 200 personnes. La partie supérieure est faite d’une maille respirante en microfibres fabriquée par la société Kunert, connue pour sa bonne qualité de tissus. La semelle souple, résistance et anti-dérapante est en LIFOLIT®, une matière plastique non toxique. Le matériau évacue l’humidité vers l’extérieur, respire et sèche rapidement. Ces sneakers sont confortables et s’adoptent vite telle une seconde peau. Les pieds de tous ont besoin d’attention. Leur état est un véritable drame de société qui ne trouve aucun écho.
- Les Womens Primal 2 Eclipse de Lems: Lems est une petite compagnie du Colorado créée par une famille américaine. Le modèle Primal 2 est 100% végan, composé de matériaux légers et flexibles, propose un drop zéro et laisse de l’espace aux orteils, sans les compresser, en épousant la forme naturelle du pied. L’objectif premier: confort et fonctionnalité. C’est un modèle adapté à la vie de tous les jours.
- Les Vibram FiveFingers KSO, se renseigner sur les fins de série soldées: les FiveFingers maintiennent le pied, s’adaptent aux chemins escarpés, aux surfaces irrégulières, aux obstacles (racines, trous, rochers, coquillages, coraux, traversées de ruisseaux, pentes abruptes) tout en protégeant le pied grâce à la zone durcie de la semelle. Chaque orteil se loge dans son emplacement. Ces chaussures hybrides sont de précieuses alliées de voyage car elles s’adaptent aux terrains changeants et sèchent rapidement: du plongeon dans l’océan, au jogging sur le sable brûlant jusqu’à la douche de fin de journée au cours de laquelle il est aisé de les nettoyer. Elles offrent une sensation de grande liberté.
- Un nouveau coup de coeur, la Tracker FG Womens de Vivobarefoot. C’est une bonne chaussure d’hiver non contraignante, notamment avec une semelle pas trop rigide. Cette chaussure non seulement laisse respirer mes orteils mais garde les pieds au chaud. Les trackers sont des chaussures de randonnée barefoot en cuir de haute qualité, conçues pour tout type de terrain avec une semelle solide. Il s’agit d’une chaussure de marche minimaliste dotée d’une doublure imperméable et d’une semelle de protection thermique qui braveront avec moi les saisons les moins clémentes de l’année.
- Les Primus Knit Womens de Vivobarefoot: confortables, elles laissent le pied respirer incroyablement grâce à la toile supérieure élastique. J’ai aussi découvert qu’il était préférable que je choisisse une plus petite taille que prévu (35 au lieu de 36 en tailles européennes). J’ai commandé en ligne sur le site web et pu effectuer un retour pour changer de taille.
- Les fins de série peuvent être trouvées à un prix qui vaut la peine sur internet une fois que l’on connait sa pointure (vivobarefoot taille grand) comme ce fut mon cas pour cette paire de Vivobarefoot Alexander en taille 35!
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