L’industrie alimentaire est dirigée par une intention de faire de l’argent plutôt que par une intention de générer et régénérer la santé. La majorité des personnes qui sont producteurs de nourriture ne connaissent pas grand-chose aux aliments qui engendrent la santé. La plupart sont dans le commerce pour faire des bénéfices et gagner leurs vies. Dans l’Antiquité, avant que cela ne soit perverti, les médecins étaient peut-être des enseignants (du latin docere qui signifie enseigner)? Nos conditions de santé sont principalement créées par notre mode de vie, qui est lui-même dirigé par la propagande autour de la programmation mentale autour de l’alimentation (l’un des plus conséquents programmes qui existent, avec la programmation romantique). Traiter les symptômes ne suffit pas ; quelle en est la cause et le point d’origine ? Nous ne pouvons espérer des résultats partiels ou même négligeables avec une alimentation appropriée, si nous ne nettoyons pas d’abord les intestins. Le dysfonctionnement et la toxicité intestinale sont souvent à l’origine de nos malaises multiples. La quasi-absence de nerfs transmettant la douleur rend difficile la réception des appels de détresse provenant de nos intestins. Un intestin dysfonctionnel et toxique n’est pas seulement le point d’origine des dysfonctionnements physiques mais aussi de bien des troubles mentaux et états dépressifs.
Le fait d’aller à la selle est une fonction essentielle du corps. Le mécanisme d’élimination est très délicat et facilement perturbé. Lorsque l’intestin n’est évacué qu’une fois par jour, le tube digestif a tendance à contenir les résidus de six repas. Une stimulation naturelle pour l’intestin provient de l’exercice physique et d’une alimentation physiologiquement adaptée. Une fois dérangé, l’intestin a souvent besoin de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois, pour retrouver un rythme régulier. Les laxatifs sont des irritants et n’aident pas le corps à retrouver ses fonctions originelles. Une fois qu’un intestin a des diverticules, il est fréquent d’avoir des gaz. Dans les tribus anciennes, il n’y a pratiquement pas d’incidence de diverticules ou de cancer du côlon. Ces tribus ont un régime alimentaire composé d’aliments naturels entiers et purs (principalement non traités et, dépendant des climats, non cuits) et vont généralement à la selle environ une demi-heure après chaque repas. Les Occidentaux qui consomment de nombreux aliments transformés, cuits et dévitalisés n’ont généralement pas plus d’une selle par jour.
La constipation est bien plus qu’une difficulté chronique à aller à la selle. D’autre part, la diarrhée, qui a tendance à déshydrater le corps et à perturber son équilibre électrolytique, sera souvent l’effet d’un intestin encombré de matières fécales qui font de leur mieux pour liquéfier le contenu du côlon afin de se débarrasser de l’accumulation de déchets toxiques. Dans le passé, il n’était pas rare que les mères prodiguent un lavement à leurs enfants. Nous pouvons passer au blender de l’ail mélangé à une tasse d’eau distillée, puis filtré avant de l’ajouter à l’eau des lavements. Les lavements sont une pratique de soins à soi-même qui change la vie. Même la position naturelle d’élimination, l’accroupissement, nous a été volée. C’est une position dans laquelle tous les organes internes sont maintenus dans la bonne position. L’utilisation des toilettes telles que nous les connaissons a des conséquences cachées indésirables ; ce sont les lois du système inversé dans lequel nous évoluons. Le résultat de cette utilisation des toilettes, c’est que nous éliminons moins de masse fécale ; l’élimination est incomplète.
Le tube digestif
Dans l’ordre naturel des choses, il faut 18 heures pour que la nourriture passe dans le corps, de la bouche jusqu’aux voies éliminatives. Parfois, les résidus du repas suivant passent dans le côlon et se mélangent aux résidus du repas précédent. La stase intestinale chronique est un retard anormal dans la transmission du contenu intestinal à travers des portions du trajet gastro-intestinal. Le diamètre normal du côlon est compris entre 5 et 7 centimètres. Des autopsies ont révélé qu’il pouvait s’élargir beaucoup plus, les parois intestinales étant incrustées d’obstruction. La fermentation putréfactive entraîne des gaz considérables, une gêne et une réabsorption des toxines dans l’organisme, une auto-intoxication. Les haricots et autres légumineuses (amidons et protéines) ont tendance à provoquer des gaz en raison de la présence de sucres indigestibles. Comme ces sucres sont complexes, lorsqu’ils arrivent dans l’intestin inférieur, les bactéries présentes les digèrent, libérant des sous-produits de dioxyde de carbone, de l’hydrogène et parfois du méthane. Parmi les autres aliments qui forment naturellement des gaz, on trouve les aliments soufrés tels que les brocolis, les choux et les oignons.
Conséquences de la putréfaction
Les aliments tels que les protéines animales, la viande, le café et les aliments cuits ont tendance à réduire le nombre de bactéries bénéfiques dans l’intestin ou à les perturber. D’autre part, les aliments crus favorisent l’établissement et le maintien d’une flore intestinale équilibrée. Contrairement à l’intestin grêle, dans lequel il y a très peu d’action bactérienne lorsqu’il est sain, le gros intestin contient des milliards d’organismes microscopiques. Lorsque le côlon n’est pas évacué dans les temps, la flore intestinale normale est remplacée par des bactéries nocives, et la toxémie intestinale en est la conséquence inévitable, l’organisme réabsorbant ses propres déchets toxiques. Quand les bactéries protéolytiques (celles qui participent à la dégradation des protéines) augmentent en population par rapport aux autres, elles produisent des substances chimiques toxiques. La digestion des protéines produit les produits métaboliques les plus toxiques. La réduction de l’apport en protéines aide à gérer le dysfonctionnement ou la faiblesse du foie. Lorsque les matières fécales atteignent le rectum, elles sont composées d’environ 65 % d’eau et de 27 % de bactéries. Les 8 % restants sont constitués de résidus alimentaires, de cellulose (fibres), de matières indigestes et de cellules mortes.
Les protéines ont tendance à augmenter la concentration de phénol dans l’urine ; c’est à la fois un poison corrosif et un poison systémique qui provoque la destruction de la paroi gastro-intestinale ainsi que des cellules des reins et du foie. Le sulfure d’hydrogène est un autre sous-produit provenant de la décomposition des protéines et très toxique. Des cellules cancéreuses anormales ont été trouvées cinq fois plus souvent chez les femmes qui avaient moins de trois selles par semaine. Les laboratoires ont trouvé beaucoup plus d’hydroxyskatole, lié à l’action des bactéries putréfactives, dans l’urine des schizophrènes que dans celle des sujets catégorisés comme normaux. Il existe également une forte association entre un état toxique de l’intestin et de nombreux types d’affections cutanées. En outre, lorsque le fonctionnement du foie n’est pas normal, les substances toxiques sont plus difficiles à détoxifier.
L’importance du système lymphatique et de la fonction de filtration des reins
La cellule, si elle est rincée avec des solutions nutritives appropriées, se maintient et vit très longtemps. Ce sont simplement les fluides dans lesquels elle flotte qui dégénèrent. La vie de nos cellules dépend de la qualité et de la propreté des fluides dans lesquels elles baignent. Nous comprenons donc l’importance vitale de notre système lymphatique, un canal d’élimination majeur qui est couramment négligé. La lymphe ramasse les déchets intracellulaires et travaille en parallèle avec les reins. Les reins sont très importants : ils jouent un rôle majeur dans notre propreté interne. Ils sont censés filtrer les nuages lymphatiques et des sédiments quand nous urinons. De manière courante et générale, chez la plupart des sujets, les reins sont bloqués et ont perdu leur fonction de filtration depuis des décennies, la plupart du temps, depuis notre naissance. Retrouver cette fonction corporelle est clé dans le processus de régénération et de guérison. Lorsqu’ils ne peuvent pas être filtrés, les déchets s’accumulent car ils n’ont nulle part où aller. Cela conduit à la superposition de plusieurs décennies d’obstruction. En saison, boire du jus de pastèque aidera les reins à éliminer les déchets et à retrouver leur fonction de filtrage. Cela peut être un long processus de plusieurs mois de dévouement à une alimentation frugivore agrémentée de périodes de jeûne.
L’ablation forcée des tissus lymphatiques
Ce qui est très intéressant à observer, c’est la tendance du champ médical à vouloir se débarrasser d’une partie du corps, comme si cette partie n’avait pas de sens au sein de la biologie humaine. Le système lymphatique est subtil et silencieux ; la médecine ne s’en occupe guère et le comprend mal. Il est intéressant de constater que les amygdales sont des tissus lymphoïdes ayant une fonction spécifique : elles aident à éliminer les déchets qui se produisent dans le corps à cause d’une infection. Une inflammation des amygdales indique que le corps essaie de se débarrasser d’une surcharge de déchets. L’ablation des amygdales compromet le système d’élimination car elle oblige les autres voies d’excrétion à faire le travail que les amygdales faisaient autrefois. L’appendice est un autre exemple de tissu lymphoïde dont le corps médical a tendance à vouloir se débarrasser, ce qui affaiblit profondément l’individu. C’est une partie du corps qui peut s’enflammer quand il y a surcharge et toxicité lorsque le côlon ne fonctionne plus comme il a été prévu qu’il fonctionne.
Les effets négatifs du sel de table et des sucres
Les aliments ne sont pas purs s’ils sont marinés, salés, transformés ou mis en conserve. De nombreux aliments transformés et emballés contiennent du sodium inorganique sous forme d’additifs tels que des conservateurs ou des exhausteurs de goût. Ce sodium (comme le sel de table) ne réagit pas dans l’organisme de la même manière que le sodium biochimique contenu dans les aliments vivants, qui neutralise les acides et aide à la reconstruction des parois intestinales. Les différents sols ont des teneurs en minéraux différentes, ce qui affecte la teneur en minéraux des produits. Lorsque les plantes poussent dans un sol riche en sodium, leur teneur en est plus élevée. Un mélange d’herbes de jardin sera plus doux et préférable à du sel (même de qualité) pour l’organisme. Certains individus sont même allergiques au sel. De nombreux restaurants ajoutent du glutamate monosodique à leur nourriture. Beaucoup d’entre nous y sont allergiques également. Les sucres raffinés sont des calories vides et nocives. Le blé contient du gluten, la substance collante responsable de l’élasticité de la pâte à pain. Le gluten adhère à l’intestin de la même manière collante. Une carence en calcium affecte la qualité de nos os tandis qu’une carence en potassium a une influence sur le développement de muscles. Les poulets nourris uniquement au riz blanc pendant quelques mois ne pouvaient pas tenir leurs ailes en l’air. Les pigeons nourris au riz blanc ont perdu la force de leurs pattes et sont devenus incapables de se tenir debout.
Transition vers une alimentation physiologiquement appropriée
En cas de forte inflammation, il est possible d’alterner des périodes de jeûne liquide et une alimentation essentiellement exempte de mucus (avec un rapport d’aliments crus d’environ 60 à 80 % selon les saisons, ce qui assure un meilleur équilibre des niveaux d’hydratation). En plus des vitamines et des minéraux, les aliments crus fournissent des enzymes naturelles, qui sont détruites à la cuisson. Les légumes crus présentent une forte teneur en fibres qui aide à réduire le temps de transit intestinal. Un transit rapide signifie que les substances ne restent pas assez longtemps dans l’intestin pour qu’il y ait putréfaction. Les légumes sont composés en grande partie de sucres complexes, ils produisent beaucoup moins de déchets putréfiés que les aliments riches en protéines.
Les périodes de détoxification seront alternées avec des périodes de restauration, de reconstruction et de stabilisation après l’accélération rapide entrainée par la libération de vieilles toxines. Il n’est pas toujours temps d’opter pour des nettoyages agressifs ; les cycles de construction et de démantèlement font bonne équipe. Il n’est pas réaliste de penser à se débarrasser de la matière toxique en un seul nettoyage ou même en une seule année. Les nettoyages seront répétés avec constance, couche après couche (comme c’est le cas en matière de déprogrammation des pensées et des comportements, un pas après l’autre). Il faut du temps avant qu’une nouvelle façon de manger ne produise des changements perceptibles dans la flore.
Il peut s’écouler quelques mois avant que le corps n’ait récupéré suffisamment d’énergie pour pouvoir assurer une meilleure élimination des vieilles toxines. Un corps fatigué et épuisé n’éliminera pas bien. Une crise de guérison ne survient que lorsque le corps dispose de suffisamment d’énergie. Elle affectera plus profondément les patients ayant une vitalité et une énergie plus importantes. Les personnes dont l’énergie est trop faible ne connaissent pas ce type de crise. La constance nous permet de répéter nos efforts et de stabiliser notre façon de manger entre deux périodes de détoxification plus profondes.
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