Durant le jeûne sec (aucun apport solide et liquide), le corps concentre son énergie sur sa réparation interne. Au cours du processus, tous les organes du corps, y compris les reins, se trouvent mis au repos, accélérant le processus de guérison naturelle du corps. En plus d’être une expérience physique tout à fait singulière, le jeûne sec vient avec son lot de prises de conscience: on est en communion avec soi-même.
Ce sont souvent des préoccupations pour notre santé qui nous pousse à envisager de jeûner. Même si l’attachement à la nourriture est énorme, à force d’expérimentations, le corps s’habitue à un apport de moins en moins dense Lorsque j’ai commencé à augmenter la quantité de fruits et légumes et à ne plus consommer d’aliments acidifiants, j’ai entendu parler du jeûne sec et commencé à élargir la fenêtre quotidienne avec laquelle je me sentais à l’aise. Naturellement, nous jeûnons sec durant la nuit. Sur quelle durée se répartit déjà cette fenêtre quotidienne? On peut ensuite l’élargir en ajoutant une heure chaque semaine pour atteindre d’abord 12 heures (on passe alors autant de temps vide qu’en contact avec les liquides et les solides) puis 14 à 16 heures. Cette expérience s’accompagne d’une clarté mentale aiguisée et les heures du matin peuvent être concentrées à des projets qu’il nous tient à cœur de voir avancer.
De 24 à 36 heures et plus
Après 8 à 12 semaines d’expérimentations et sans forcer, j’ai signé pour mon premier jeûne sec de 24 heures (de 14h à 14h le lendemain). Avant de ce faire, l’alimentation a été simplifiée si possible sur plusieurs semaines, sinon au moins une semaine auparavant: élimination des excitants, produits laitiers et chairs animales, de la nourriture industrielle et des céréales pour faire place aux végétaux reminéralisants, aux fruits hydratants, aux soupes (y compris crues) et aux jus. Avant de commencer, et également après la sortie du jeûne sec, faire un lavement du côlon à domicile au moyen d’une poire ou d’un kit, avec de l’eau de préférence filtrée réchauffée à température ambiante, le jus d’un demi citron (éventuellement accompagné d’une décoction de plantes comme la camomille) soutiendra grandement le processus. Les unités de distillation sont abordables et vite rentabilisées et servent pour l’arrosage des plantes, l’eau des animaux de compagnie, la préparation d’infusions, le trempage et le nettoyage des fruits, la confection de bouillons. Après distillation, il existe des outils simples (un bouchon ou une bouteille à vortex, des cristaux, quelques gouttes de jus de citron) pour redynamiser et réinformer l’eau. Des teintures mère de plantes ou des décoctions soutenant le système rénal (pissenlit, baies de genévrier, persil, ortie, hortensia bardane, plantain, guimauve, fenugrec, etc) sont bienvenues avant et après le jeûne.
Une fois à l’aise avec le nouveau record, le défi peut être lancé de viser une fenêtre d’entre 32 et 36 heures (de 20h au surlendemain matin). J’ai poussé l’expérimentation jusqu’à 53 heures de jeûne sec et bien que cela soit faisable, cela demande plus de discipline à mettre en place. Certains se lancent dans des jeûnes secs de plus longues durées; cela doit se préparer de manière progressive. On peut se préparer psychologiquement à l’absence de nourriture solide en remerciant son corps à l’avance pour le travail de nettoyage qu’il s’apprête à opérer et en se préparant à démarrer l’expérience dans un espace de vie nettoyé et avec les ressources nécessaires pour la sortie du jeûne. Personnellement j’opte pour un jeûne sec non strict où je me brosse encore les dents (avec le minimum d’eau possible), me lave les mains et fait la vaisselle (la peau absorbant une infime quantité d’eau). Le jeûne sec strict restreint tout contact avec l’eau. Les bénéfices du jeûne sec strict et du jeûne sec non strict sont largement similaires. Il est préférable de laisser le corps guider le chemin avec intuition et discipline sans contrôle autoritaire ou imposition purement intellectuelle.
Que se passe-t-il lorsqu’on jeûne sec?
Il est possible d’expérimenter quand on est déshydratés au niveau cellulaire un état de faiblesse, de fatigue, un tournis ou une sensation d’avoir la bouche sèche. Le jeûne sec peut révéler le véritable état de déshydratation interne. Cette déshydratation révèle une acidité interstitielle qui n’a pas trouvé la porte de sortie. Bien souvent, la partie la plus difficile du challenge est plutôt mentale, avec la remontée de charges émotionnelles. Un état d’euphorie, de joie ou de libération peut aussi être expérimenté. Le sommeil s’en trouvera certainement raccourci et reprendra son cours normal dès la sortie du jeûne. Il est plus facile de savoir ce qui est de notre ressort et ce qui ne l’est pas. Les doutes qui persistaient auparavant deviennent tout à coup extrêmement tranchés et clairs.
Les intestins et les reins sont mis au repos, le système lymphatique travaille alors à éliminer les déchets lymphatiques enfermés dans le corps, les reins ayant arrêté leur rôle de filtration. Cette absence de filtration peut s’observer en regardant la qualité des urines: si c’est transparent et sans sédiment, les reins ne filtrent pas. Nettoyer ces déchets acides est un processus de longue haleine considérant l’état d’acidité chronique dans lequel vit la majorité d’entre nous. Que le jeûne sec commence à faire partie de l’hygiène de vie générale est la méthode la plus stable et équilibrée de procéder.
Durant le jeûne sec, comme la journée peut être longue, c’est le moment idéale d’y incorporer une pratique supplémentaire de détoxification comme l’utilisation des bougies auriculaires qui permettent de soulager la zone de la tête. On peut préparer ou terminer le jeûne avec un cataplasme d’huile de ricin (de préférence en contenant en verre) et de poivre de cayenne sur une étoffe de coton, appliqué sur le ventre une ou 2 heures avant le sommeil ou bien tout au long de la nuit, enroulé de couches de bandage élastiques et accompagné d’une bouillote contenant de l’eau chaude. L’huile de ricin en externe aide à désolidifier les congestions durcifiées dans l’organisme et à une évacuation plus aisée. Cela aide à trouver le sommeil plus aisément.
Contre-indications
Il est contre-indiqué et risqué de passer d’une alimentation acide riche en protéines et pauvre en éléments vivants au jeûne drastique car les reins risquent d’être surchargés. Une descente alimentaire pour préparer le jeûne sec quelques jours auparavant et une remontée permettent de ne pas choquer l’organisme. L’idéal étant une alimentation majoritairement crue et riche en fruits mûrs, eaux de coco (en commande fraîches sur internet ou pasteurisée en canettes ou tétrapacks), pousses fraîches, légumes et jus de légumes, apportant une eau structurée au corps permettant une réhydration cellulaire progressive. On peut commencer à observer quand on sort de table en ayant soif, ce qui révèle le caractère déshydratant du repas consommé. C’est une excellente opportunité de prendre plus ample conscience de ce qui est vraiment nourrissant et hydratant pour le corps et de ce qui ne l’est pas. Il est recommandé d’être prudents aussi en cas d’infections urinaires fréquentes et de se stabiliser avec le jeûne sec intermittent jusqu’à amélioration de la situation.
Sortie de jeûne sec
Pour sortir du jeûne, un litre de jus de fruits (jus de raisins, citrons, oranges, grenades, mandarines) va agir comme un puissant décapant: il est fort probable que le corps en profite pour faire sortir les acides et les déchets métaboliques logés au sein de ses tissus. Il apparaît important de porter une attention particulière à la phase de réhydratation (idéalement cette phase durera 2 fois le temps qu’aura duré le jeûne sec). Cette phase peut parfois être éprouvante avec des moments d’affaiblissement. S’en tenir aux jus de fruits, eau de noix de coco, sève de bouleau et jus de légumes pour les premières 24 heures aide grandement et préférer les aliments alcalinisants ensuite (fruits frais entiers, compotes maison, soupes et gaspachos faiblement assaisonnés à base de tomates, poivrons, concombres et courgettes par exemple) car la nourriture acide ou trop salée peut entraîner un inconfort rénal. Le jeûne permet de laisser derrière soi des habitudes alimentaires qui ne nous servent pas (cafés, stimulants, sucres, graisses). Il permet de faire un reset au niveau des papilles (il est fort probable que cela ait une influence positive sur les envies alimentaires irrépressibles), de booster le système immunitaire, de stimuler l’acuité intellectuelle, émotionnelle et spirituelle et de se sentir rajeunis. Le rapport à la nourriture se trouve pacifié.
Aller plus loin :
- Acheter des teintures herbales auprès d’un herbaliste aligné et non corrompu ou cultiver soi-même des plantes médicinales
- Investir dans un distillateur (comme Megahome avec une carafe en verre, environ 250€, peut être acheté en seconde main), une bouteille vortex ou un bouchon créateur de vortex (Quantum Balancing).
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