Aria Persei

A quest for Absolute
 

Projets écologiques et l’importance de reprogrammer notre psyché pour cueillir la nourriture qui pousse tout autour de nous tout en veillant à acheter nos semences auprès de producteurs intègres

Il est important pour nous de retourner graduellement et progressivement vers des méthodes de traitements non invasives avec, par exemple, des répulsifs naturels pour remplacer l’utilisation d’insecticides. Et de planter dans nos jardins de nombreuses variétés d’arbres fruitiers, de plantes aromatiques, de plants de légumes anciens, de plantes vivaces mellifères et d’arbustes fructifères.

Nombreux sont les projets qui se sont détournés de méthodes traditionnelles qui polluent les eaux, les sols et la faune avoisinante. Suite à une nécessité non seulement économique mais aussi spirituelle de se réinventer, ce genre de projets avance en retournant aux sources du vivant et, par conséquent, de l’humain; prendre le parti de restaurer le lien avec la nature et de privilégier les circuits courts tout en prêtant attention à faire des achats écoresponsables, à connaître la vision des fournisseurs avec lesquels nous travaillons et les matériaux qu’ils utilisent. Quand nous sommes des êtres doués du feu originel, nos projets ne cessent de s’étendre et de grandir à chaque saison. Arriver à trouver de vrais alliés n’est pas un parcours facile mais c’est un parcours possible. Quels sont les comportements généralement admis? Comment les remettre en question? Pour l’ornemental par exemple, on ne réalise pas encore souvent que les produits toxiques utilisés pour l’entretien du jardin ont un impact non seulement sur la santé du sol et de la faune et la flore avoisinante mais aussi directement sur la santé des êtres humains et animaux de compagnie. Les plantes moins aseptisées sont généralement plus robustes. Les mentalités changent à force de répétition et d’expérimentations.

Un projet polyvalent se réinventera sans cesse et se voudra un lieu d’échanges convivial et généreux. Plusieurs pôles seront pensés: maraichage bio agro-écologique, espace pédagogique où le savoir est partagé (formations et ateliers pour adultes sur la construction d’hôtel à insectes ou sur la taille des arbres fruitiers, activités de transmission tournées vers les enfants ou encore restauration basée sur le principe de la serre ou du champ à l’assiette. Un grand feu de bois sera un élément autour duquel on plaira à se rassembler autour d’un menu faisant honneur aux légumes de saison : asperges miso, épinard fleurs, crème de patate douce, gaspacho de laitue et mauvaises herbes, pesto de basilic pourpre, tartare d’asperges et ail des ours ou encore, en guise de dessert, soupe de fraises et rhubarbe: il est important de produire une part de plus en plus grande chaque année de nos besoins alimentaires, des produits cultivés ou cueillis sur place. A quoi ressemble la combinaison de l’ornemental au nourricier avec des éléments comestibles au jardin?

Se rendre dans les lieux que nous mettons en place petit à petit apporte du ressourcement. Avoir l’occasion de voir les légumes pousser à deux pas de l’endroit où l’on s’attable est une expérience différente. En parcourant les allées, on peut découvrir des plantes comestibles, comme le mizuna rouge et la ficoïde glaciale. Proposer des informations simples et tangibles, accessibles et enrichissantes (notamment sur les fleurs comestibles, les engrais verts, le désherbage sans produits chimiques ou encore le saule comme aspirine naturelle) est important. La transmission de la connaissance, l’inspiration contagieuse qui pousse les visiteurs à mettre des choses en place chez eux, à manger plus sainement ou à établir un lien plus fort avec la nature sont des points qui nous rappellent que chacun de nous a un impact de taille sur la réalité qui l’entoure. Deux voies se dessinent devant nous, l’une retournant vers les principes organiques en accord avec la nature et l’autre voie, hyper-technologique et déshumanisée. Nos décisions, nos actions et nos engagements comptent et font la différence, seconde après seconde.

Reprogrammer notre psyché pour cueillir la nourriture qui pousse tout autour tout en veillant à acheter nos semences auprès de producteurs intègres
  • La carte interactive et collaborative fallingfruit.org répertorie les lieux où il est possible de cueillir gratuitement des espèces comestibles. En ouvrant les yeux sur le monde qui nous entoure et en reprogrammant notre manière de le voir, on se rend souvent compte qu’il est bien plus abondant qu’on ne le percevait. Pourtant, pour la plupart d’entre nous, cueillir des fruits ou des pousses tendres, surtout en milieux urbains, ne relève pas de l’évidence. Quel contentement de se rendre compte que la nourriture pousse tout autour de nous à l’état sauvage sans que nous l’ayons souvent remarqué.
  • On retrouve la cueillette possible dans certains lieux (sans utilisation de pesticides ni engrais chimiques) (commençant en mai avec les fraises et début juin avec un vaste choix de petits fruits tels que les framboises, groseilles rouges et à maquereaux, quelques fraises ainsi que quelques salades, aromates et légumes au potager). Venir avec des sacs réutilisables est encouragé ainsi que du matériel imperméable si la météo est instable. On peut également se munir d’un petit couteau ou sécateur pour faciliter la récolte. Moins d’emballages ou de pertes énergétiques dues au transport, plus de saveurs avec le choix de produits mûrs, voilà un mode de fonctionnement duquel on peut beaucoup apprendre.
  • Échanger ses graines et ses semences, boutures et plants entre particuliers
  • Variétés de semences d’anciennes variétés savoureuses et rustiques potagères, aromatiques et florales pour que le patrimoine légumier ne disparaisse pas dans nos contrées, se conserve et se multiplie. Les initiatives visent à préserver l’indépendance, l’autonomie et la souveraineté alimentaire. Les hybrides F1 ou variétés modernes ou bricolées génétiquement sont ignorées. Les initiatives de ventes directes aux consommateurs, achats groupés, ventes à la ferme ou toute forme d’économie locale sont encouragées. Alors que la plante produit son immunité dans un sol bien vivant, les nouvelles règlementations européennes avancent toujours plus vers une vision hygiéniste et agro-industrielle du monde du vivant. Les mesures prises semblent aller vers la disparition de la biodiversité cultivée plutôt que sa protection et sa fortification. Qui plus est, la réglementation empêche les professionnels d’accéder à certaines variétés. « Refuser l’accès aux maraîchers de produire des légumes issus de ces variétés paysannes, c’est empêcher la diffusion d’une alimentation de qualité aux consommateurs, et en fin de compte, voir disparaître ces variétés à plus ou moins brève échéance. Nous espérons que la réglementation européenne sur la commercialisation des semences et le phytosanitaire valorisera réellement et à long terme la biodiversité cultivée, les semences libres de droit et notre métier d’artisan semencier » peut-on lire sur le site web de Semaille.
  • Sur findaspring.com sont référencées 3 sources d’eau naturelle en Belgique: l’une dans la région de Liège, l’autre dans la région de Louvain et la troisième dans la région de Tournai. Aller remplir son bocal en verre de cette eau vivante procure un sentiment de calme et de reconnexion à la nature accompagné d’une régulation du système nerveux d’avoir identifier un point d’eau accessible à tous et relativement proche de chez nous.