Quand je me suis tournée vers l’intérieur pour faire la demande d’obtenir des éclaircissements et des réponses sur le plan de la santé qui adressent les causes et non les symptômes, je souhaitais laisser derrière moi la passivité d’un état d’impuissance (mais bien sûr tout d’abord je suis tombée sur un culte). Je partage ici une année entière de recherches, d’expérimentations et de reprogrammations. La voie vers un régime alimentaire sans mucus frugivore est un voyage d’auto-exploration, d’essais et d’erreurs et une reconnexion profonde à l’intelligence et aux fonctions du corps.
Le corps trouve des manœuvres pour faire tampon jusqu’à ce qu’il se retrouve à court d’options. Les générations actuelles souffrent d’états avancés de problèmes chroniques et dégénératifs alors que notre monde devient de plus en plus un lieu d’exposition à la toxicité. Il semble que de plus en plus de gens doivent prendre des mesures radicales en ce qui concerne leur santé. Heureusement, nous ne sommes pas impuissants, si seulement nous nous reconnectons à notre propre vérité intérieure qui nous guide sur la marche à suivre. Dans le domaine de la santé et de l’alimentation, comme partout ailleurs, la désinformation règne et les choses ont été inversées, ce qui rend encore plus crucial de revenir à une réelle écoute de notre système de guérison: notre corps. J’ai appris que le nettoyage du corps à un tel niveau prend du temps et requiert un engagement sur plusieurs années et qu’il est approprié de penser en termes de la création du moins d’obstruction possible tout en adoptant des protocoles qui permettent au corps d’éliminer les vieux déchets stagnants.
Mon expérience avec l’alimentation
J’ai grandi en mangeant une variété d’aliments comme les viandes, les céréales, les légumes et les salades. Mes premières recherches sur l’alimentation provenaient de magazines de psychologie traditionnelle et étaient motivées par l’idée de perdre du poids et de tenir la graisse à distance. Vers l’âge de 16 ans, j’apprenais à compter les calories et je commençais à limiter ma consommation de certains aliments avec une fréquence basée sur la peur. De nos jours, je comprends en quoi le secteur de la mode est un excellent moyen de contrôler les femmes via la nourriture (notre relation primaire avec le monde extérieur), leurs poids et leurs images d’elles-mêmes. Une fois que quelqu’un souffre d’un déséquilibre alimentaire, toute son énergie et toute son attention se retrouvent investies dans cette guerre intérieure. C’est un excellent moyen de garder toute personne bien occupée, sous contrôle de sa programmation mentale.
Est-ce surprenant cependant, quand nous y réfléchissons, que chaque apport externe qui est ingurgité ait un impact très important sur tout ce qui se passe dans notre corps? Pendant mon enfance, j’avais de terribles migraines qui finissaient souvent par un vomissement. Je ne savais pas que les maux de tête sont souvent liés à la fonction rénale qui est elle même étroitement liée au système lymphatique. Ce dernier est stagnant, obstrué et bouché chez la plupart d’entre nous. Les maladies sont liées au fait que notre système lymphatique ne fonctionne pas et que de nombreux déchets se trouvent dans notre corps. Aujourd’hui, je ne souffre que d’un seul mal de tête par mois et je n’utilise aucun médicament pour atténuer la douleur. Ils sont de moins en moins intenses et sont liés à une crise d’acidité qui se produit en raison d’un déséquilibre hormonal une fois par mois.
A 18 ans, alors que je commençais à faire mes courses alimentaires, je n’ai pas été appelée par la section des viandes. J’étais sensible et conscience de la cruauté impliquée dans la mise à mort des animaux et cette préoccupation éthique m’a amenée à décider d’orienter mon alimentation vers le pesco-végétarisme (d’une certaine manière, j’avais plus de compassion pour les mammifères que pour les poissons). Au fil des années, j’ai expérimenté beaucoup de recettes différentes et différentes manières de manger. En regardant en arrière, je me rends compte à quel point cela a été progressif. À 23 ans, j’ai soudainement perdu 10 kilos en quelques semaines, si vite que je ne pouvais pas y croire quand je suis montée sur la balance. Plus tard, je comprendrai que j’étais dans les stades hyperthyroïdiens pendant 2 ans, jusqu’à ce que je regagne le poids aussi soudainement: j’étais maintenant plus avancée dans mon problème de thyroïde, en hypothyroïdie (voir mon rapport d’iridologie pour plus d’informations sur la détérioration de nos tissus et les stades de dégénérescence et de régénération). Quelques années plus tard, je perdrais la moitié de mes cheveux, ce qui est également lié à une mauvaise fonction thyroïdienne, ce qui affecte également la régulation du calcium et ralentit tout le système.
Le fait que je n’ai pas envie de prendre du poids n’était pas la seule raison pour laquelle j’évitais les fast-foods, les pâtes, les pizzas, le pain et les céréales. Je ne me sentais pas bien quand je le mangeais. Progressivement, j’ai développé un amour pour les immenses salades et les woks de légumes cuits. Une fois que ma fixation sur le poids s’est un peu dissipée, j’augmentais parallèlement ma consommation de fromage. Progressivement, cela s’installa comme une dépendance dont je n’étais pas consciente. Dans le fromage, on trouve la forme la plus concentrée de caséine; elle est supposée nourrir les veaux et contribuer à la survie de l’espèce. Les fragments de molécules des protéines laitières s’attachent aux mêmes récepteurs cérébraux qui s’actionnent en cas d’usages de narcotiques (ce qui est effrayant). Vers l’âge de 28 ans, j’ai adopté un régime végétalien pendant un an (ce qui signifiait dans mon cas que je laissais derrière moi le fromage, je n’écarterai le miel de mon alimentation que quelques années plus tard). Mais quand j’écoutais l’inquiétude de ma doctoresse bien intentionnée dans un moment vulnérable de ma vie, je renouai avec le poisson et les œufs (mais pas avec le fromage) pendant quelques mois et je me sentis mieux … mais seulement pour un petit moment.
Je me suis partiellement réveillée en faisant face à la récession aggravée de mes gencives. Je priai intérieurement pour obtenir une réponse, une prière sincère à laquelle la vie a rapidement répondu, comme c’est le cas pour toutes les prières (me menant à un culte). Je me suis tellement habituée à mes problèmes chroniques que je ne pensais même pas qu’un autre type d’expérience était possible. Bien que je me sois sentie mieux en adaptant mon alimentation dans le passé, en particulier en arrêtant la viande, le gluten et les céréales (je ne fus jamais une grande fan de riz), je n’avais jamais trouvé de véritable système de guérison (voir mon article sur le système de guérison sans mucus). Je n’avais jamais vraiment sorti les poubelles. Et les réponses sont venues frapper à ma porte (elles étaient déjà venues frapper six ans auparavant avec les vidéos du Docteur Morse, un autre leader de culte, mais mon mental était trop fort et trop têtu pour répondre à l’appel, ça ne pouvait pas être possible c’était si radical, il devait y avoir une autre solution). Certains aliments que je consommais étaient stimulants (cacao et matcha), d’autres produisaient du mucus (œufs biologiques) et bloquaient le foie et la lymphe (les graisses pensées « saines »). J’appris dans les livres et puis par mon expérience personnelle que les pommes de terre blanches, le riz, le maïs, les produits à base de soja, le tempeh et tous les aliments transformés produisent du mucus. Que les huiles et les graisses obstruent le système lymphatique, ce qui stoppe le processus de désintoxication. J’appris aussi à déconstruire le mythe des protéines car c’est d’acides aminés dont le corps a besoin (il déconstruit d’ailleurs les protéines provenant de la viande en acides aminées pour pouvoir gérer ses processus). Pas à pas, cette accumulation d’obstruction a conduit à des conditions de vie de plus en plus inconfortables. Ce sentier emprunté est un retour à l’humilité et à la patience qui révèle beaucoup de choses sur les processus humains.
Chercher des réponses, retourner à la cause
Pour moi, l’idée de renoncer à une seule journée de mes salades, woks et currys de légumes bien-aimés me mettait mal à l’aise. Je ne savais pas à quel point l’homme utilise la nourriture pour engourdir sa conscience et pour refouler ses émotions. Je souffrais encore de troubles alimentaires, généralisés à l’entière population, sans le savoir. Je ne savais pas que la nourriture était un mécanisme supplémentaire, au même titre que les écrans, les dépendances et les comportements compulsifs, pour éviter de ressentir le malaise et la souffrance et à quel point elle pouvait être utilisée comme moyen de se distraire des sentiments déplaisants. De plus, notre relation avec la nourriture nous occupe quotidiennement, plusieurs fois par jour.
En mars 2018, j’ai ouvert la boîte de Pandore et commencé à en apprendre davantage sur la nutrition humaine originale, la création de déchets résiduels dans le corps, la détoxification cellulaire et le jeûne. Malgré mon travail spirituel, y compris un travail approfondi avec les plantes sacrées ((y compris plus de 30 séances de kambo qui est censé être un grand nettoyeur mais qui nous ouvre aux abductions astrales) et de nombreuses thérapies pour le corps, je ne m’étais pas régénérée. Pendant 11 mois, j’ai beaucoup lu et me suis informée. Ma nouvelle routine devint partie intégrante de ma vie: transition vers un régime sans mucus, lavements, teintures de plantes, brossage à sec du corps, jeûne sec, drainages lymphatiques, massages et différentes pratiques de mouvement.
La désintoxication est devenue un mode de vie. Ma transition a été progressive, non radicale et a duré six mois: j’ai arrêté la consommation du peu de produits d’origine animale qui faisaient encore partie de mon alimentation (ghee) et des stimulants (le café occasionnel, le matcha ou les thés verts que je pensais inoffensifs). Je n’avais pas l’habitude de manger des céréales ni de riz, je n’avais donc pas à les remplacer par de l’épeautre, du quinoa ou du millet. Je réduisit mon apport en graisses car elles interfèrent avec le système lymphatique comme je pus le vérifier en mangeant des durians. Je consommais encore pendant ce temps de transition de temps en temps des pois chiches, du houmous, des tartinades et parfois des avocats et des noix. Plus tard, j’appris à faire mes propres sauces crues ou mi-crues. Je jeûnai sec jusque 10-12h et j’augmentai ma consommation de fruits. Le plus difficile fut de réduire la quantité de légumes à fécule (artichaut, chou-fleur, champignons, olives, butternut) qui forment du mucus dans le corps. J’augmentai mes fenêtres de jeûne sec de 8-9 heures par jour jusqu’à 16 heures jusqu’à des jeûnes secs de près de 2 jours, commençant une fois par mois, puis plus régulièrement. Le jeûne sec est un moyen puissant de régénération. Pendant cet état, le corps met toute son énergie à disposition du processus de détoxification. Il m’arriva de jeûner sec lorsque je prenais l’avion et me rendais à l’aéroport; j’évitais ainsi le transport de tout liquide et le poids de le transporter. Cependant, à certains moments, je perdis l’habitude et la pratique du jeûne sec. Il a fallu plus de patience et des jeûnes plus longs pour commencer à dégager l’obstruction à un niveau plus profond. Tout cela s’est passé sur une période de 14 mois, me laissant le temps d’intégrer les connaissances progressivement.
Ce que j’ai appris
Tout aliment coûte une force de vie précieuse à traiter. Une digestion longue et complexe (comme dans le cas des protéines, de l’amidon et des céréales) va générer des déchets métaboliques dans le corps et favoriser l’acidose. Les parties non digérées des ingrédients (tels que l’amidon concentré) laissent un résidu qui colle à la voie intestinale. Il affecte notre vie bactérienne et fongique. Je comprends comment mon corps s’est densifié avec cette obstruction qui s’est accumulée avec le temps dans chaque cellule et chaque tube. Je pensais que ressentir ce que je ressentais était normal: se sentir fatiguée, avoir des difficultés à émerger le matin, avoir besoin de dormir d’innombrables heures si je ne mettais pas de réveil. Il n’y avait pas de fond. J’ai découvert que ce que je pensais être des symptômes mineurs ne l’étaient en réalité pas du tout (problèmes de dents, acné, varices, ralentissement du métabolisme).
L’acné est un signe que les déchets cellulaires sont évacués à travers la peau. La suppression de l’acné entraîne les choses plus profondément dans les tissus du corps. Il supprime le symptôme mais ne s’attaque pas à la cause. L’acné est un signe que le côlon, en particulier le côlon transversal, doit être nettoyé. De plus, les reins n’aiment pas recevoir beaucoup de liquide: ils ne peuvent pas faire leur autre travail important qui est de filtrer les déchets lymphatiques. L’eau dilue l’acidité mais garde les reins occupés. J’ai commencé à boire toute ma consommation d’eau sous forme de jus de fruits, de smoothies et de fruits entiers. Au cours des 13 derniers mois, j’ai bu très peu d’eau (moins de 10 verres), mais je me suis sentie plus hydratée que lorsque je buvais beaucoup d’eau et de thé. Je n’apporte pas une bouteille d’eau aux cours de yoga en salle chauffée et j’y ai assisté à quelques reprises alors que je jeûnais sec. Je ne suis plus dépendante de toujours avoir une bouteille avec moi. Je sais que je peux fonctionner toute la journée sans aucun aliment ni liquide, mon plus long temps de jeûne sec étant de 58 heures.
Résultats et leçons spirituelles
Deux longs jeûnes de 42 et 45 jours ont également accéléré le processus, ainsi que des plus courts jeûnes ou des versions hybrides incluant des repas de fruits. Je ne me sens plus fatiguée chroniquement et je dors rarement plus de 9 heures sans réveil, je me réveille souvent naturellement. Mes envies de choses salées (un stimulant pour les glandes surrénales fatiguées) sont plus rares (en ce qui concerne le fromage, les envies irrésistibles se sont apaisées peu après). Mes reins deviennent de moins en moins denses et de plus en plus poreux. Ils se désolidifient peu à peu et filtrent (nuages lymphatiques dans les urines) de plus en plus. Je peux rester plus longtemps sans me sentir déshydratée. Je comprends les symptômes de mon corps au fur et à mesure qu’ils apparaissent. Je me sens plus autonome par rapport à ma propre santé. Je peux mieux discerner la propagande de peur du système médical et des médecins allopathes ou spécialistes de la «santé» et la création d’une hiérarchie lorsqu’ils utilisent leurs connaissances et leur position d’autorité comme un moyen d’installer une dynamique de pouvoir. J’ai établi un dialogue plus coopératif avec mon corps et la manière dont je vis ma vie.
En termes d’émotions, alors que les liquides stagnants ont commencé à bouger à l’intérieur, les souvenirs, les émotions et les traumatismes remontent peu à peu à la surface. Lentement, ces expériences ont ouvert la voie pour me révéler certains de mes mécanismes d’adaptation. La désintoxication est une voie en or pour accéder à l’état brut de mes émotions. Cela me fait travailler sur ma patience et apprendre à écouter plus attentivement lorsqu’il est temps de plonger plus profondément ou lorsqu’il est temps d’intégrer et de ralentir le processus. Je vois maintenant que tout est une question de fréquence, de densité et de travail personnel. J’ai appris que la meilleure façon de faire est d’y aller progressivement. Récemment, certains jours, je ne consomme que des fruits et des jus de fruits, non pas parce que je me force à le faire, mais parce que je peux gérer la haute fréquence à laquelle ce genre d’alimentation donne accès. Je revois la programmation mentale héritée des médias autour du vieillissement, de la santé et de la beauté. Le temps de faire obéir mon corps est révolu. Il m’a fallu un certain temps pour être capable de savoir quand un aliment produit du mucus dans mon corps, car je ne pouvais pas le différencier de la désintoxication du passé.
Chaque bouchée que nous avalons a un impact considérable à bien des niveaux. C’est une exploration et une aventure que nous sommes invités à continuer.
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